Jusqu'au onzième siècle et même jusqu'au douzième, on ne chanta qu'en latin, sauf certaines exceptions de contrées dont il sera question dans le premier chapitre de ce livre. Le progrès des langues populaires avait été lent, et plusieurs siècles s'étaient écoulés avant qu'elles fussent chantables et assez flexibles pour se prêter à la variété des rythmes et des formes. Au douzième siècle , elles avaient atteint, sous ces rapports, un certain degré d'avancement qui devint beaucoup plus marqué dans le treizième.