Mais quand il reprend son souffle
pour chanter la victoire
devant tous ses guerriers
le jeune prince bé-bé
le jeune prince bé-bé
le jeune prince bégaie
Il perd en un instant
les effets de la gloire
et de la majesté
Son cœur frappe en cadence
jusqu’au bout de ses doigts
la courbe de ses bras
est une bannière de soie
Et l’antilope avance
pieds à pieds
pas à pas
dans le très grand silence
de cette langue nouvelle
qui refait la forêt
et le monde autour d’elle
et l’antilope apparaît
enfin pour ce qu’elle est
l’autre moitié du monde
la calebasse toute ronde
des tambours-boit-le-lait