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Critiques de François Ponsard (5)
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L'honneur et l'argent

"L'honneur et l'argent" est une comédie en cinq actes écrite en vers par François Ponsard.

Elle a été représentée, pour la première fois, à Paris, en mars 1853, sur la scène du second Théâtre Français.

L'action se déroule à Paris, en 1848 ...

Georges est un riche fils de famille.

Mais il ne se sent pas fait pour être conseiller d'état, diplomate ou préfet.

Il est jeune, idéaliste. Il ne calcule pas.

II aime les les arts.

Ce soir-là, avec son ami Rodolphe et quelques invités, il donne, chez lui, un repas.

Deux convives, l'homme d'état et le capitaliste, le pressent, l'un pour lui donner sa fille, l'autre pour le propulser vers une carrière prometteuse.

Georges et Rodolphe, à propos d'un certain Raymond, se lancent dans une vive discussion sur la pauvreté, sur l'honorabilité et sur l'honnêteté.

Lorsque, pour la seconde fois, le rideau se lève, Georges est ruiné.

Les dettes de son père défunt ont absorbé l'héritage maternel.

Une horde de créanciers est à ses trousses.

Il courtise Laure, mais trop pauvre, il ne l'épousera pas.

Elle est désormais promise à monsieur Richard qui est sot, libertin, brutal et jaloux ...

Cette pièce de théâtre est l'occasion pour François Ponsard de fustiger le pouvoir et l'argent.

Devant la pièce de théâtre écrite en vers, se dresse souvent la même présomption d'ennui que devant le vieux film sous-titré et réalisé en noir et blanc !

Pourtant, "L'honneur et l'argent" est écrite dans un style fluide, accessible et agréable à la lecture.

Le "vers" sait s'y rendre élégant et indispensable.

La pièce, par bien des aspects, semble moderne.

Le propos de François Ponsard est sans indulgence pour "ce siècle sans pudeur, ce siècle où la richesse est la seule grandeur, où l'on comble d'égards le fripon qui s'engraisse".

La pièce est intéressante à plus d'un titre.

Sans compter qu'un inattendu retournement de situation, qu'un "coup de théâtre" y est peut-être finalement attendu ...





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Agnès de Méranie

Et dire que rongé par l'humidité, bouffé par les champignons, ce pauvre vieux livre est condamné.

Quel crève-coeur !

Oubliés au fond d'un grenier ouvert à tous les vents, ses coutures et son papier jauni ont tenu le coup pendant plus de cent cinquante ans.

Mais il était temps que quelqu'un le retrouve ...

"Agnès de Méranie" est une tragédie de François Ponsard.

Elle a été représentée, pour la première fois, à Paris, en décembre 1846, sur la scène du second Théâtre Français.

A la cour du roi de France, Philippe-Auguste, va s'ouvrir le procès de Jean-sans-Terre, duc de Normandie et roi d'Angleterre.

Ce dernier, par l'assassinat d'Arthur, a fait honte à toute la chevalerie.

Roi d'Angleterre, il n'est comptable que devant Dieu.

Mais duc de Normandie, il est le vassal du roi de France.

Cité devant douze pairs, Jean-sans-Terre sera déshérité par Philippe-Auguste, pour meurtre et perfidie, du grand duché.

Voici donc la guerre qui s'avance ...

Mais un moine, légat du nouveau pape Innocent III, s'annonce.

Il vient condamner le divorce du roi Philippe d'avec l'ancienne reine Ingelberge, qui pleure aujourd'hui sa gloire évanouie au fond d'une abbaye.

Agnès de Méranie, la nouvelle reine, ne doit plus usurper un rang qui est le sien ...

Cette pièce de théâtre est une tragédie historique, aussi belle que puissante.

Le récit est rehaussé par l'élégant écrin de sa mise en vers.

Il est fluide et passionnant.

L'Histoire y devient poésie.

La poésie, à son tour, se fait Histoire.

Et la tragédie s'y confond en émotion.

François Ponsard, avec ce magnifique morceau de scène, nous offre un moment de lecture d'une véritable qualité.

Avec le seul regret de n'être pas assez vieux pour avoir pu assister, sur la scène du second Théâtre Français, à cette représentation du 22 décembre 1846 ...
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Galilée

"Galilée" est un drame en trois actes, et en vers, écrit par François Ponsard.

Il a été, le 7 mars 1867, représenté, pour la première fois, à Paris, sur la scène du Théâtre-Français, par les comédiens de l'empereur Napoléon III.

Dans une rue de Florence, une jeune femme et un jeune homme se jurent amour et fidélité.

Ils sont les amants qui ne seront pas époux.

Car Antonia est la fille de Galilée qui, plongeant son télescope dans la nuit étoilée, a vu quatre mondes nouveaux, a éclairé d'un vrai jour l'ordre de l'univers : notre terre, avec sa lune, tourne autour du soleil.

Galilée, des jeunes étudiants a l'ardent appui, mais tous les professeurs se sont ligués contre lui.

Les savants et les dévots l'ont déclaré hérétique !

Un moine, dans sa main, a vu le trait triangulaire, la ligne de feu.

Que Galilée prenne garde au bûcher !

Les ombres de L'inquisition, de la torture et des chaines viennent obscurcir le ciel de Florence ...

"Galilée" est la dernière pièce de François Ponsard.

On peut lire, parfois, qu'elle est aussi sa moins bonne, sa plus mauvaise même.

Dieu me savonne !

Foutaise, calembredaine et forfaiture, suis-je tenté de répondre.

Et d'ajouter que, peut-être, ne l'a-t-"on" pas lue ... ou mal !

Que la bataille d'Hernani a, peut-être, pour la postérité, brisé les ailes du grand poète qu'était François Ponsard.

"Galilée" est un morceau de scène empreint d'intelligence et d'une poésie sensible et fine.

La plume de François Ponsard est habile et élégante.

Elle emprunte à la versification pour donner à la tournure de chaque réplique un faux air de prose.

La pièce, à son origine, n'était pas destinée au théâtre.

Son écriture n'en a été que plus soignée.

La pièce ne semble pas avoir subi l'outrage du temps.

Elle se redécouvre, aujourd'hui, avec le plaisir intact d'hier ...



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Lucrèce

"Lucrèce" est une tragédie en cinq actes et en vers.

Écrite par François Ponsard, dont ce fut la première pièce, elle fut représentée, pour la première fois, à Paris, le 22 avril 1843, sur la scène de l'Odéon, le second Théâtre Français.

En 509 avant Jésus-Christ, La légion romaine assiège Ardée, une cité voisine.

Pourtant les patriciens, les chevaliers et les sénateurs sont lassés de trembler sous la loi de Tarquin le Superbe.

A la neuvième heure d'un jour resté gravé dans l'Histoire, Sextus Tarquin, Junius surnommé "Brute" et Collatin regagnent à cheval leurs demeures pour juger de leurs yeux la gloire ou la honte de leurs femmes.

La femme de "Brute, au milieu des danseurs et des joueurs de flûte, par des amis nouveaux, déjà remplaçait les anciens.

La femme de Sextus, plus raisonnable, n'avait qu'un convive.

Lucrèce, seule, restait un modèle de la vertu romaine ...

"Lucrèce" est une tragédie antique, un drame de la passion, un épisode historique et une page politique.

C'est une belle pièce de Théâtre, avec ce qu'il y faut d'émotion, de sang et de somptueuses tirades qui font honneur à la scène française.

La versification de François Ponsard, puissante et élégante, lui décerne d'aristocratiques lettres de noblesse.

Les personnages sont autant de figures cornéliennes qui confèrent toute son épaisseur au drame.

Le morceau de scène, à la lecture, est splendide.

Que ne devait-il pas être sur la scène de l'Odéon ?

Cependant le "vers" est, ici, plus abscons que dans "L'honneur et l'argent" et que dans "Agnès de Méranie".

Mais n'est ce pas toujours le prix à payer pour la beauté que le mystère qui semble s'y attacher ?







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Charlotte corday - tregedie en 5 actes, en ..

François Ponsard, de l'Académie Française, semble n'être pour rien dans l'écriture de cette pièce.

C'est la Muse de l'Histoire qui, descendue sur le Théâtre, ferait voir aux fils, dans son chant sévère, ce qu'ont fait leurs pères ...

"Charlotte Corday" est une tragédie en cinq actes.

Elle a été écrite, en vers, par François Ponsard.

Elle a été, le 23 mars 1850, représentée, pour la première fois, à Paris, sur la scène du Théâtre-Français, et reprise, en octobre 1880, par la troupe de l'Odéon.

Le prologue est superbe.

Il invoque la Muse de l'Histoire.

Elle ne déguise rien. Elle dit tout dans ses vers.

Elle s'adresse aux coeurs fiers qui ne craignent ni les faits, ni les idées.

L'impartiale Histoire ferait injure de travestir ...

Le 22 septembre 1792, la République est un robuste enfant qui vient de naître.

Les jeunes volontaires, à Valmy, ont montré plus de sang-froid que de vieux militaires.

La nation est délivrée.

Mais le crime et la vertu ne peuvent s'entendre.

Les Girondins, voulant se purger des massacres de septembre, s'apprêtent à affronter les Jacobins ...

Lorsque le rideau, un deuxième fois, se lève, quatre jours de tempête ont brisé la Gironde.

Marat a triomphé.

Sur une petite route de campagne, en juin 1793, Barbaroux, Louvet, Petion et Buzot, girondins proscrits et poursuivis par l'injure, étrangers à la terre normande, cherchent la route de Caen.

Une jeune femme, tenant sous son bras un livre de Jean-Jacques Rousseau, vient à leur rencontre ...

La plume de François Ponsard fait merveille d'éloquence, d'élégance et de finesse.

Mais l'académicien n'entend pas sacrifier le fond à la forme.

La pièce est une solide page d'Histoire.

François Ponsard dit avoir consulté soigneusement les mémoires des Girondins, les discours et les journaux des Montagnards.

Il dit avoir tenu entre ses mains la collection complète des journaux de Marat, qu'il a tous lus.

Et, finalement, en nous offrant cette magnifique pièce, c'est la Muse de l'Histoire, qu'une fois de plus, François Ponsard, pour notre plus grand bonheur, semble avoir courtisée ...

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