François Y. Doré

À Shillourokambos, sur l’île de Chypre, les chercheurs ont mis
au jour la sépulture d’un humain enterré avec les restes d’un chat
de huit mois. Cette tombe contenait des offrandes, notamment
des pierres polies, des haches, des outils de silex. La présence
du chat aux côtés de l’humain n’est pas un accident, sinon ses
os auraient été désarticulés et dispersés. Son squelette, placé à
40 centimètres de celui de l’humain, a été enfoui dans une fosse
creusée délibérément.
Il s’agissait d’un chat apprivoisé plutôt que d’un chat domes-
tiqué, car sa morphologie est très proche de celle du chat ganté,
sans les modifications typiques du squelette causées par la
domestication. Le chat a été nécessairement introduit sur l’île,
puisque depuis sa formation, elle est séparée du continent par 60
à 80 kilomètres et qu’aucun félin n’en est originaire.