Françoise Clédat

 

 

Une baie au loin représente une œuvre , pour le moins, déconcertante.

La bipolarité du titre offre une double lecture possible , côté un paysage

marin, côté un personnage mélangé.



Le nom de Turner, « Turnermonpère », inclus dans le titre second,

oriente d’emblée la lecture de l’ouvrage de Françoise Clédat vers la

peinture, ramenant, de l’arrière-pays de la mémoire, la « BAIE AU LOIN »

en LETTRES CAPITALES, à un tableau-paysage du peintre anglais.



Turner, le père, je. Entre Turner et le père, le possessif « mon » sert

de liaison d’appartenance à une voix qui dit « je », et conglutine, soude

ensemble le père au peintre, l’enfant à son père, l’enfant au peintre.





« Peindre

comme écrire

      ― son propre passage dans le temps ―

Écrire

comme peindre »





« Je dit

j’entre dans la lumière pour m’éteindre j’entre dans

l’aveuglement

peut-être une terreur déjà passée au-delà de la terreur

une

       glaciation

de la terreur       La topographie contre se heurte. »