AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de domdu84


En voulant atteindre la mer, Quentin et Elibouban furent d’abord arrêtés par une gigantesque levée de galets. Quand ils l’eurent gravie, ils la virent enfin de près, glauque et méfiante, ayant emprisonné dans son ventre mouvant quelques rochers orgueilleux surveillés par les ressacs et l’écume. Pourtant, il n’y avait pas de vent. Les jours d’hiver et de tempête, quand la lutte était trop inégale, la mer rejetait très loin sur la rive les cailloux morts. Et ils restaient là, plus haut, jonchant par milliers le cimetière de la lande qui, pour une fois, ici, se faisait douce, n’arborait pas comme sur le reste de l’île le violet belliqueux de ses bruyères ni la victoire de ses ajoncs, mais qui, consolatrice et désolée, pansait la terre d’humbles silènes blancs et d’une multitude d’armérias au rose tendre. C’était là la fin de l’Occident.
Commenter  J’apprécie          20





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}