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Citation de Bruno_Cm


Lucky Luke.

Il est remarquable, sur l'image finale de la bande dessinée Lucky Luke (le cow-boy justicier, "l'homme qui tire plus vite que son ombre"), que sa mission accomplie, le héros se retire, seul, vers un désert (saint Antoine ?) et soit vu, dans la majorité des cas, de dos. Comme Charlot, il n'a plus, à la fin, de personnalité : il est devenu transparence1. Ainsi rejoint-il ces contemplatifs et ces ermites qui "sont en n'étant pas", et la troupe hétéroclite des instables, des ratés, des sans-foyer et des déracinés, des "inutilisables", des (comme disent les assistantes sociales) "irrécupérables". Mais comment s'y retrouver, entre la transparence du saint et la comique porosité de l'ivrogne ? Entre l'abusive simplification, et la révélatrice simplicité ? La différence tient-elle tout entière dans l'oeil du spectateur ?
Pour en décider, il faudrait une simplicité que n'ont pas les savants, et une science que n'ont pas les simples. Qu'il y ait un lieu où ces extrêmes se réconcilient, et ce n'est plus un problème littéraire.


1. Tintin, par contre, triomphant de face, insolemment, et confortablement installé au château de Moulinsart, malgré sa célébrité, n'est pas, je regrette de le dire, un héros métaphysique.
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