La "loi pour la sécurité intérieure" de mars 2003, qui punit, au nom de la protection des femmes, de prison et d'amendes la sollicitation passive pour le travail du sexe, vise à exclure de la rue la présence de corps féminins racisés qui, par leur tenue, salissent l'espace public, et à exclure du sol français les corps de femmes du Sud global - dont le métier insulte les droits des femmes. La rue doit être nettoyée de ces corps pour que les femmes blanches - que cette présence incommode et offense (sexualisation des corps, visibilité du travail du sexe) - se sentent protégées et libres.