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Citation de Charybde2


Wenceslas Billiot, son prénom comme celui d’un « roi de Tchécoslovaquie ». Pantalon trop court, vieille chemise de travail, casquette I LOVE NY, il scie une chaise – soixante-dix-huit ans devant toi.
Wenceslas parle : « Ça, c’est l’héritage de mes parents. C’est pour ça qu’on ne va pas quitter, c’est là pour longtemps encore cette terre d’ici, plein des années. Des fois, c’est pas trop bon ; des fois, c’est bon. Ça dit tout le temps de nous bâtir une digue pour la marée haute, pas pour un ouragan. Moi, je veux rester ici. C’est mon idée, ma seule idée dans la vie. Je veux vivre et je veux mourir ici. Après, je ne connais pas. »
Il s’assied sur un banc, il respire.
Il parle encore : « Dans le vieux temps, on avait plein de bois protecteurs, on ne voyait pas l’eau à cette limite. Il y avait juste des trous pour les canards et les poules d’eau et les oies. C’était de l’eau douce, maintenant c’est de l’eau salée. En 1926, ma mère elle a eu l’école en français. Elle avait un nom de la France par son père qui s’appelait François Desbasbleus. Les Français sont venus et ont marié des Indiennes, oui monsieur ! Tous ces vieux de l’Isle, ils parlent en français, c’est-à-dire qu’ils ont été éduqués dans la langue des ancêtres. Ensuite, on a commencé à cultiver le monde en anglais. On allait à l’école, et si on parlait français, on se faisait battre. »
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