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Citation de SZRAMOWO


La première fois, il a dit non aux nazis, dans son discours du 18 juin 1940, et incarné la France depuis Londres pendant l’Occupation allemande. La deuxième fois, après l’avoir essayé à la Libération, le peuple s’est rapidement détourné du Général, comme s’il lui reprochait de voir trop haut pour lui.
Le 20 janvier 1946, au bout de seulement dix-neuf mois de pouvoir, le général de Gaulle se sent totalement désavoué par les Français. Hostile au régime parlementaire qui se met en place et en butte à la nouvelle Assemblée nationale, très marquée à gauche, il se présente en uniforme devant ses ministres.
« Je fous le camp », annonce-t-il à son gouvernement, pensant partir pour mieux revenir. « En 1944, disait-il, les Français étaient malheureux. Maintenant, ils sont mécontents. C’est un progrès. » Il se languira plus de douze ans sur son Aventin, tandis que se clairsèmeront ses bataillons de compagnons.
La troisième fois, en 1958, après avoir rappelé de Gaulle à la rescousse pour remettre debout la République qui était par terre, la France s’emballe pour lui quand il rend sa fierté au pays, relance son industrie et décolonise l’Algérie. Une fois le travail accompli, le pays peine à supporter le grand homme et ses lubies, avant de le congédier en 1969, à peine plus d’une décennie plus tard.
Churchill, grand vainqueur intellectuel et stratégique de la Seconde Guerre mondiale, fut pareillement remercié par les Britanniques en 1945. Le Général aura finalement duré moins longtemps à l’Élysée que Mitterrand ou Chirac. Tant il est vrai que les grands personnages de l’Histoire ne sont pas « électoraux ».
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