L'homme occidental, animal qui n'ose pas dire son nom, s'est installé au sommet de la pyramide du vivant avec le chien et le chat sous prétexte qu'il était, comme eux, carnivore, alors qu'il a l'appareil digestif d'un frugivore comme les singes et les perroquets, même s'il a fini par tourner omnivore comme les porcs et les rats.
De la bouche à l'anus, l'appareil digestif des animaux humains est, comme chez les frugivores, beaucoup plus long que la taille du corps (une dizaine de fois), loin devant les carnivores (trois fois) ou les omnivores (cinq fois). De Georges Cuvier à Charles Darwin en passant par les naturalistes contemporains, tout le monde est d'accord là-dessus : à en juger par nos canines émoussées, nos molaires aplaties ou les enzymes digestives de notre salive, notre alimentation devrait être seulement végétale. Ce n'est plus le cas depuis longtemps.