Citation de AuroraeLibri
Ce peuple de paysans qui s'approche, un groupe suivant l'autre, est un merveilleux véhicule, un merveilleux conducteur du miracle. (...)
Ils sont descendus de leurs hameaux pyrénéens, les montagnards et les bergers, enveloppés de la cape noire, les très vieux, tout desséchés, comme les autres, le bâton ferré tremblant dans leurs mains. Elles sont acoourues les jeunes filles de Provence, tranquilles et graves comme les vierges de la campagne romaine, qui ont eu les mêmes ancêtres qu'elle. Beaucoup portent sur la tête une cruche de grès pour puiser de l'eau à la source bénie. (...)
Beaucoup d'Espagnols ont franchi la frontière, isolés ou en groupes. Enroulés dans la draperie compliquée de leurs capes brunes, ils se tiennent fièrement à l'écart. Les mantes rouges et blanches de femmes, les bérets bleu clair des fils de Béarn, les bérets sombres des Basques, les uniformes des dragons, tout cela, vu d'en haut, a l'air d'une prairie humaine en fleur dans le printemps de Dieu.
Ils sont descendus de leurs hameaux pyrénéens, les montagnards et les bergers, enveloppés de la cape noire, les très vieux, tout desséchés, comme les autres, le bâton ferré tremblant dans leurs mains. Elles sont acoourues les jeunes filles de Provence, tranquilles et graves comme les vierges de la campagne romaine, qui ont eu les mêmes ancêtres qu'elle. Beaucoup portent sur la tête une cruche de grès pour puiser de l'eau à la source bénie. (...)
Beaucoup d'Espagnols ont franchi la frontière, isolés ou en groupes. Enroulés dans la draperie compliquée de leurs capes brunes, ils se tiennent fièrement à l'écart. Les mantes rouges et blanches de femmes, les bérets bleu clair des fils de Béarn, les bérets sombres des Basques, les uniformes des dragons, tout cela, vu d'en haut, a l'air d'une prairie humaine en fleur dans le printemps de Dieu.
