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Citation de SZRAMOWO


Afin d’étancher sa soif d’apprendre, il fréquente avec assiduité l’université populaire, une association créée dans le sillage de l’affaire Dreyfus pour combattre l’antisémitisme et qui dispense aux adultes un enseignement gratuit. L’écrivain
Anatole France y fait des conférences très prisées. Duclos assiste à deux d’entre elles, l’une consacrée à « L’art et le peuple », l’autre à « L’art et le socialisme »… enfin, le jeune homme aime le débat d’idées, il se délecte des joutes politiques : bouche bée, il est allé écouter Jaurès à l’assemblée et dans des meetings. sa verve et sa faconde l’ont impressionné. Lui‑ même dispose, semble‑ t‑il, d’un certain talent oratoire. c’est un lecteur infatigable et il le restera toute sa vie. avec
ce qu’il gagne, il achète des journaux, des livres et des bougies pour éclairer le soir sa chambrette privée d’électricité. c’est ainsi que la nuit, dans son « dortoir » comme il dit, il s’évade en lisant. Mais Jacques Duclos aime autant la politique que la littérature et le répertoire classique. en 1914, il se passionne pour la campagne des élections législatives dans la circonscription de la goutte‑d’or‑La chapelle qu’il connaît bien. il y prend fait et cause pour Marcel Cachin, conseiller municipal du quartier, un solide gaillard d’un mètre soixante et onze à la voix de bronze. Le candidat du parti socialiste dont il suit les réunions est finalement élu. ce sera le premier mandat parlementaire de ce journaliste réputé qui écrit aussi bien dans L’Humanité que dans Le Petit Parisien, un quotidien populaire à grand tirage. Duclos a choisi son camp, celui du « progrès ». certes, il n’appartient encore à aucun parti, mais il côtoie les milieux socialistes et en devient peu à peu une silhouette familière.
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