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Citation de Charybde2


-Patron, une ou deux choses qui m’échappent, dans votre histoire.
Méreau baissa ses jumelles de marine et s’écarta de la meurtrière :
– Oui ?
– Le pognon. Vous m’avez dit que vos copains étaient retournés au front.
– Je devais attendre un an, jour pour jour. A la date, le pognon est parti à New York par bateau. Un vieux liberty ship qui s’en retournait là-bas. Lamerta et Sheshoon étaient démobilisés depuis quatre mois.
– Et c’est eux qui réceptionnaient l’oseille ?
– Lamerta avait des relations dans les docks par le biais du syndicat. Sheshoon avait repris son boulot de flic et s’était porté volontaire pour les quais, un secteur où, ordinairement, on ne se bouscule pas pour être muté.
Paolini sourit :
– Formidable ! Lamerta sur les docks côté voyous, Sheshoon assis dans sa patrouilleuse sur les quais côté police. Des combines comme ça, aujourd’hui, c’est impossible.
– Pourquoi ?
L’autre hésita :
– Je ne sais pas trop… La confiance, ça doit être ça. Tout le monde pense à entuber tout le monde et rien ne peut se faire. La confiance, la fidélité totale, la parole donnée… Tout ça, c’est presque perdu.
– Pas sûr. Quand tu vois un type presque seul, avec juste deux ou trois amis : celui-là, que les autres évitent, t’as une bonne chance qu’il soit réglo.
– Et pourquoi on l’évite ?
– Parce qu’il met mal à l’aise ceux qui vendraient leur mère pour un billet de dix sacs, un article de presse ou une faveur minable.
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