Si le bilan des quarante années de réformes du Tanzimat n'est pas bon sur le plan extérieur, il est remarquable sur le plan intérieur. On assiste à un démarrage économique, à un essor culturel, à une sécularisation et une modernisation des institutions, à un progrès dans le domaine des droits de l'homme. Mais désigné comme "l'homme malade de l'Europe", l'Empire ottoman reste lourdement endetté, menacé par les grandes puissances, fragilisé par les nationalismes, englué dans les crises politiques. C'est à ces nouveaux défis que la sultan Abdülhamid II doit faite face en montant sur le trône en 1876.