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Citation de Florel


Encore. Et encore. Fuir. Toujours fuir. Est-ce donc-là de destin d’une reine, d’une déesse ici-bas ? La femme la plus riche du monde ne possède pas ce bien si rare et qui ne s’achète pas en drachmes ou en sesterces : la tranquillité d’âme. Ce paysan dans son petit domaine qui veille sur ses figuiers et ses oliviers, ce propriétaire d’un coteau inondé de soleil qui élabore son vin modeste sont plus heureux qu’elle, j’en jurerais avec Horace. Certes ils n’ont ni palais ni galères, ni triomphes ni banquets, mais la gloire d’un ciel bleu, d’un couchant doré leur échoit sans partage. Ils n’ont pas besoin de courir les mers tempétueuses pour chercher fortune. Il ne leur arrive rien. Ils deviennent vieux, noueux comme des oliviers bourrelés de soleil et tombent un beau jour parmi les blés mûrs, sur un chemin poudreux où le soir descend. Les corneilles craillent et puis plus rien, on entend plus parler d’eux. Ils ne sont pas dans les pages de Plutarque ou de Suétone qui n’en n’ont rien à faire, en pincent pour les caïds en manteau pourpre.

p. 223.
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