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3.68/5 (sur 96 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Ris-Orangis , le 30/06/1973
Biographie :

Frédéric Martinez est né le 30 juin 1973 à Ris-Orangis.

Docteur ès lettres, Il a soutenu en 2006 une thèse de littérature et civilisation françaises sur Paul-Jean Toulet à l’université de Paris III Sorbonne Nouvelle. Frédéric Martinez vit et écrit à Paris.

En 2008, "Prends garde à la douceur des choses: Paul-Jean Toulet une vie en morceaux", est paru aux éditions Tallandier. Ce livre propose un portrait de Paul-Jean Toulet. Il retrace l’histoire de cette figure singulière du Paris 1900, poète magnifique et oublié, le plus méconnu des classiques. Plus qu’une biographie, c’est le roman d’une vie. L’histoire d’un poème.

En 2007, il a publié Maurice Denis, les couleurs du Ciel aux éditions franciscaines.

Il est aussi l’auteur de deux articles pour la Revue d’Histoire Littéraire de la France:
* Une Belle Epoque en dentelles ou A quoi rêvent les académiciens
* Faux comme l’Antique ou Les ambiguïtés du néoclassicisme.

En 2013, il sort "John Fitzgerald Kennedy".
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Source : http://blog.frederic-martinez.fr/
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Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
Proust, qui ne se promène pas encore du côté de chez Swann, est en train d'écrire un roman, « Jean Santeuil », dont un des personnages, la vicomtesse Gaspard de Réveillon, ressemble beaucoup à Anna. La vraie Anna affronte les faux-semblants de la vie conjugale. En apparence, les Noailles, jeunes dieux de l'aristocratie française, forment un couple idéal. En vérité, Anna cherche les braises de la passion sous la cendre de l'amour domestique et se demande par quel miracle changer cette eau tiède en eau de vie. Le mariage est une passade. Le grand amour d'Anna, c'est l'été, la saison brûlante avec ses « invisibles Erôs » habitant les forêts et ses « poisons subtils [qui] montent du cœur des plantes ».

(p. 103)
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Les petits matins font les grandes tristesses. L’aube bleu poussière échancre le ciel au-dessus de Paris. La Seine suit son cours et se donne à la mer. Dans l’ombre bleue du Weber ou au bar de la Paix, Toulet, loup famélique, déplie sa silhouette aiguë. Il prend congé de son « amie la nuit ». Debussy est rentré depuis longtemps retrouver sa femme et ses arpèges ; Curnonsky a suivi une dame de chez Maxim. Dehors il fait un froid de fin du monde. Pour avoir envie de chanter, il faut être un oiseau. Ou un poète. La Concorde est toujours là. L’obélisque éventre la coque de la nuit, se dresse à la proue des heures, vestige de victoires très anciennes dont le nom n’est plus qu’un souvenir.
Ce n’est plus la nuit. Et ce n’est pas le jour. Un scarabée géant et modern style s’est posé sur la ville ; c’est le dôme du Grand Palais. Là-bas la tour Eiffel enjambe les maisons. Et dans le ciel de Paris, dans le ciel qui pâlit surgissent alors les fastes étranges d’une Atlantide noyée de gin. C’est l’heure incertaine des filles perdues et du temps retrouvé. p 12-13
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En automne (en 1915), Toulet séjourne deux mois chez un ami, en Avignon.
(…) Sans doute met-il à profit sa villégiature dans la cité des papes pour se rendre en Arles, et se promener dans le jardin des Alyscamps… Il ne sait pas encore que son chef d’oeuvre l’y attend.
C’est une de ces belles journées, chaude encore, comme il y en a dans le Sud en novembre. Le ciel est bleu. L’odeur des roses, celle des cyprès se mêlent parmi les tombes. Là, Toulet éprouve cette « cauteleuse douceur de vivre » qui vous étreint par une trop belle après-midi (…) il ressent comme jamais « cette espèce d’insécurité, de fêlure qui se mêle à tout » et conjugue au même temps l’aise et le malaise. Ce sentiment étrange, indéfinissable, il va le dire en quelques mots.

Dans Arles, où sont les Aliscams,
Quand l’ombre est rouge, sous les roses,
Et clair le temps,

Prends garde à la douceur des choses.
Lorsque tu sens battre sans cause
Ton coeur trop lourd,

Et que se taisent les colombes :
Parle tout bas, si c’est d’amour,
Au bord des tombes.

p 321
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(Sur Antonin Artaud au Mexique)
Il loue plusieurs chambres; habite chez le peintre Maria Izquierdo, très brune, très belle, dont les tableaux naïfs le séduisent; élit domicile dans "la maison de Ruth", célèbre bordel du quartier Roma. Artaud l'ascète, qui rêve d'un corps sans organes, est souvent réveillé par des clients nus, ivres, qui déboulent dans sa chambre en criant, au beau milieu de la nuit. Il pense peut-être à la bouche de feu du Popocatépelt, à un gigantesque serpent à plume, aux dieux brusques et colorés du Mexique, tandis que résonnent dans son crâne les accords sucrés de La Cucaracha.
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Dans son roman "Les Tendres Ménages" (1904), Toulet rebaptise le Palace-Hôtel le Léviathan :
"Le bar du Léviathan est dans le sous-sol. Il semble d'abord qu'on aille visiter les égouts ; et, quand on y est, c'est comme un paquebot énorme d'acajou et de cuir, qui se serait enlisé là solidement. Tout y est démesuré d'aspect, massif, confortable ; et les gens qu'on y voit boire ont l'air, en plus moderne, des compagnons d'Ulysse dans la caverne de Polyphème. Mais ce bon géant n'y est pas à cette heure-ci, ni lui ni personne, ou presque. Derrière son comptoir, qui ressemble un peu à un monument mégalithique, le barman en smoking blanc somnole ; et, seul, à quelques kilomètres dans la direction du billard, un monsieur joue aux dominos avec une personne en robe princesse. De temps en temps, il jure ; et elle alors, en bombant sa gorge, fait éclater les facettes d'un rire aride et étincelant."
A l'Elysée-Palace, Toulet se lie avec de jeunes écrivains : Jacques Boulenger, Emile Henriot viennent assez souvent. Il vient aussi des femmes. Poudrées d'électricité, avec leurs yeux immenses et leurs robes découpées dans la nuit, elles donnent au noctambule une leçon de ténèbres, et d'amertume. p 229-230
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Peut-être cette contrerime a-t-elle été écrite pour Yvonne Vernon, égérie 1900 dont il a été l'amant :
Toute allégresse a son défaut
Et se brise elle-même.
Si vous voulez que je vous aime,
Ne riez pas trop haut

C'est à voix basse qu'on enchante,
Sous la cendre d'hiver
Ce coeur, pareil au feu couvert,
Qui se consume et chante.

p 277-278
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Je la traînais dans les restaurants de Coutainville. Elle n'aimait pas dîner dehors. Elle n'aimait pas la foule ni les endroits où elle grouillait. Je regardais ses cheveux blondis par le soleil, ses yeux qui portaient sous les lampadaires la nostalgie des étoiles ; elle réveillait en moi l'enfant sauvage que j'avais rêvé d'être : nous étions Paul et Virginie au café des flots bleus.
Sur le chemin des dunes qui menait à la plage, elle laissait traîner ses mains bronzées, effleurait du bout des ongles les oyats qui poussaient dans le sable. Je l'avais vue faire ce geste le premier jours de nos retrouvailles comme elle le fait encore aujourd'hui, tandis que l'hiver a chassé les vacanciers, clairsemé les promeneurs, tandis que le noroît nous mord les joues, aiguise nos corps et fait briller pour moi seul ses yeux si noirs, si tendres sur le rivage de l'Amérique.
p 51-52
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Frédéric Martinez
La grâce se donne, on ne la fabrique pas; mais pour la recevoir et la transmettre, on doit se maintenir dans un état de disponibilité extrême. Il faut veiller.
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J'aimerais pouvoir chaque jour me réjouir que le soleil se lève, scruter la nuit cousue d'étoiles et, pétri de gratitude, prendre place parmi les vivants ; passer ma vie comme en vacances.
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En Arles

Dans Arle, où sont les Aliscans,
Quand l'ombre est rouge, sous les roses,
Et clair le temps,

Prends garde à la douceur des choses,
Lorsque tu sens battre sans cause
Ton coeur trop lourd ;

Et que se taisent les colombes :
Parle tout bas, si c'est d'amour,
Au bord des tombes

(Paul Jean Toulet - Contrerimes)
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