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Citation de collectifpolar


Dans la cour, un policier au visage grêlé tenait un flambeau. Devant ces deux hommes, me pressant en pleine nuit, je pris peur que l’affaire ne fut autrement grave. Que me reprochait-on pour m’enlever en pleine nuit ? Allait-on me jeter au cachot ? Je repassais dans ma tête toutes mes actions des jours passés qui auraient pu entraîner cette disposition, mais je ne trouvais rien de plus reprochable que le côtoiement de Bailly, Sieyès et quelques autres personnes devenues des personnalités en vue. Le sergent nous devança à grands pas et nous conduisit à un fiacre qui attendait devant la porte cochère de la rue Mouffetard. Tandis que l’homme au flambeau prenait place au côté du cocher et ébranlait l’équipage, je me tournai à nouveau vers mon mentor en quête de paroles, mais devant son visage hermétique, je me serrai contre la paroi, l’entendement secoué par une peur irraisonnée. Il m’avait posé des questions sur ma sœur Anne. Il s’agissait de ma sœur ! Ma petite sœur Anne ! Que pouvait-il lui être arrivé ? Elle ne méritait point la vigilance de la police. Elle était mariée depuis plus d’une dizaine d’années avec un homme de très bonne condition, l’avocat Jacques Henri Lantelme. Je n’aimais point cet homme, trésorier et homme de loi qui conseillait le précédent surintendant des finances du royaume, monseigneur de Loménie de Brienne.
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