Et ce soir-là, le curé mangea beaucoup. Il but beaucoup aussi. Du vin, comme toujours. Et jusqu'à la dernière goutte. Il ajouta même un petit calva à la fin du festin, ce qu'il ne faisait qu'en de rares occasions. Il se félicitait d'avoir dégoté une nouvelle petite chose, un nouveau jouet, et qui plus est, sans parents celui-là. Tout juste avec une grand-mère, mais bien pieuse et naïve, et qu'il avait dans sa poche. Et lorsqu'il alla se coucher, il s'endormit repu et content de lui, en pensant aux quelques menus attouchements auxquels il venait de s'adonner sur le petit Matthis, et surtout, à ce qu'au fur et à mesure, il lui ferait plus tard.
Le calice jusqu'à la lie