Frédéric Speisser

C’est la nuit de Noël et le Père Noël est malade. Il envoie son fils à sa place sous la tour Eiffel pour la distribution des cadeaux. Mais celui-ci est sourd et ne comprend pas tous les désirs des enfants et commet des erreurs qui fâchent petits et grands. Il va alors rencontrer une petite fille qui se propose de l’aider l’année suivante s’il lui promet de revenir.



Je suis perturbée par ce petit roman. Je m’interroge sur plusieurs points. Pourquoi le Père Noël envoie-t-il son fils dans une situation où il doit se douter qu’il serait en difficulté ? Ne pouvait-il pas lui donner les moyens de l’aider avant qu’il soit ridiculisé ?

Pourquoi la distribution de cadeaux n’a lieu qu’à Paris sous la Tour Eiffel ? Les autres enfants des banlieues et de provinces n’ont pas été sages? Enfin heureusement avec une formation à Paris, l’apprenti du Père Noël va pouvoir aller dans « d’autres grandes villes de France ». Et les villages de France ? Et les autres pays ? Je pensais que le Père Noël était « international » mais ici ce n’est pas le cas. Imaginez-vous l’angoisse d’un enfant n’habitant pas Paris lisant ce livre : « Quoi ! Le Père Noël ne va qu’à Paris ? Il ne viendra donc pas à la maison ? »

Je suis déçue car l’idée de départ était bonne. Le handicap est bien traité. Le texte est très bien écrit, on passe un bon moment de lecture mais l’esprit de Noël est absent. Les enfants ne veulent que leurs cadeaux comme de bons consommateurs, n’apportent rien au Père Noël en remerciement (chants, dessins, carottes pour les rennes…) et sont odieux.



fah- Mtcy