Frédérique Mosimann

« L’amitié ne consiste pas dans ces démonstrations
excessives, dans cette ardeur effrénée qui n’appartient qu’à
l’amour. C’est un feu doux, mais toujours égal, qui nous
réchauffe sans nous consumer ».
Denis Diderot

Il faut dire que depuis son agression, elle ne sortait que très
peu, le plus souvent accompagnée, de peur que cela ne se
reproduise. De fait, elle n’avait que peu de sollicitations qui
pouvaient stimuler sa créativité, et seuls ses ressentis les plus
sombres s’exprimaient.

La rencontre de ces trois accidentés de la vie va leur permettre, à travers leurs épreuves de vie de tisser un lien d’amitié si intense qu’ils vont se réconforter mutuellement.

Pénélope se remet difficilement d’un burnout qui, avec de longs arrêts de travail, la conduit à un brutal licenciement. Après 11 ans de bons et loyaux services, commence alors son combat pour la reconnaissance de sa maladie.

« traversez la rue
soyez les bienvenus
parlez, souriez
vous serez entouré

Asseyez-vous
prenez le temps
c'est entre nous
soyez confiants

vos lourds FARDEAUX
seront allégés
face aux TABLEAUX
que vous contemplez. »

Ces deux personnages souffrent des influences qu'ont les autres sur eux, notamment les comportements manipulateurs de leurs conjoints. Il apparaît que ce ne sont pas eux les véritables malades, mais plutôt les personnes qu'ils pensent aimer et avec qui ils vivent.

Personne ne mérite d'être à ce point rabaissé et surtout, devant ses propres enfants.

Je me plais à dire que je suis une artiste intuitive, donc ça doit aller vite, sinon mon ressenti risquerait de changer.

« cette période m'a été extrÊmement difficile À vivre et j'avous elle l'est toujours aujourd'hui. Certes, je M'ÉTAIS rendue malade en bossant comme une ding, mais ce travail Était mon seul exutoire.

La collaboration avec mon chef était PARTICULIÈREMENT agréable, tant la confiance entre nous était grande. NÉANMOINS aprÈs plus de 10 ans, cela semble normal. »

« Lorsque mon médecin vint m'appeler, je me suis levée d'un coup, en baissant la tête et je marchais très vite pour parvenir jusqu'au cabinet, et éviter tous ces regard qui me dérangeaient. Il me connaissait depuis plus de 15 ans et a été très surpris de mon comportement. Moi qui habituellement, même malade, restais souriante, enjouée et gardais la tête haute. »

« Je n'avais goût à rien, je mangeais moins, voire pas du tout si j'étais seule, je ne me lavais pas, car ca ne servait à rien, je ne sortais pas, car j'avais peur des gens, je ne conduisais pas, car je ne maîtrisais plus le trafic, je dormais extrêmement mal malgré la médicamentation. »

« Effectivement, ils avaient tous trois activé leurs réseaux, et le café ne désemplissait pas, ce qui les ravissaient chaque jour un peu plus. »

« Je n'arrivais pas à admettre qu'après presque 11 années de bons et loyaux services, je me faisais virer, sans même un coup de fil. »