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Citation de Jcequejelis


En politique extérieure, Stresemann considérait l'attitude des gouvernements socialistes comme absolument fausse. C'était, selon lui, se faire illusion que de croire l'Allemagne pouvait par des concessions obtenir sa place au soleil, alors que, disait-il, il était certain qu'elle n'arriverait à être traitée en égale par les autres puissances qu'en maintenant et en affirmant sa dignité. La perte de l'Alsace-Lorraine l'affectait extrêmement. Il eût voulu que des représentants des deux provinces perdues fussent admis à prendre part aux débats de l'Assemblée nationale, proclamant que l'Alsace et une grande partie de la Lorraine étaient terres allemandes et de sang allemand. «Quand bien même, s'écriait-il, le drapeau français flottait sur la cathédrale de Strasbourg, c'est un édifice né de l'esprit allemand et qui n'a rien à faire avec l'esprit français... Jamais nous n'oublierons que l'Alsace-Lorraine est allemande, qu'elle restera toujours moralement nôtre et que notre devoir sera de transformer cette possession morale en une possession effective ». A l’Est également, il demandait que le lien spirituel unissant l'Allemagne aux territoires cédés à la Pologne fût éternellement maintenu. Le rattachement de l'Autriche lui apparaissait comme une nécessité inéluctable, et cette perspective était à ses yeux le seul point lumineux dans la tristesse du temps.

325 - [p. 77-78]
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