Je ne sais plus qui de nous deux a effacé les quelques centimètres nous séparant encore, mais l’instant d’après, ses lèvres étaient posées sur les miennes. Ni mordantes, ni dévorantes, ni même ouvertes, juste posées, présentes. Réelles. Il ne m’embrassait pas, il posait son sourire sur moi, avec cette rudesse de garçon, cette peau de garçon piquetée de virilité en germe, ces gerçures de garçon que l’air du dehors avait ouvertes, ce souffle de garçon venu du fond du ventre. L’instant d’après, j’étais devenu un homme.