Le dessin avec cette monochromie violette ne m'a pas particulièrement attiré. La calligraphie est très petite ce qui rend les caractères assez illisibles. Question confort de la lecture, il faudra repasser par d'autres codes. Par ailleurs, les femmes ressemblent à des hommes: c'est à s'y méprendre !
En ce qui concerne le récit, c'est une succession de drames entre la perte d'un petit enfant laissé sans surveillance ou celle d'un pauvre chien abandonné dans une cave. Bref, que des réjouissances à travers cette ferme de colonisation. La guerre avec la Palestine ne sera pas évoquée directement. On ne traite pas des sujets qui fâchent.
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Ferme 54 est le nom de la ferme où grandit Noga une Israélienne.
Les chapitres sont courts et tous racontent un passage marquant de la jeunesse de Noga: La mort de son petit frère sous ses yeux, l'enterrement du chien et la découverte de la puberté, puis le service militaire durant lequel les jeunes sont envoyés pour faire sauter les maisons palestiniennes.
Je n'ai pas réussi à rentrer dans l'ouvrage et suis restée sur ma faim.
Les dessins sont originaux.
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Une enfance israélienne
Ce roman graphique est avant tout le récit des tourments de l'adolescence. Galit et Gilad Selikat saisissent avec acuité 3 moments forts de l'adolescence de Noga : la mort de son petit frère dans la piscine alors qu'elle flirte avec un garçon, travailler à trier les œufs de leur ferme et faire son service militaire.
Les planches sont en noir, blanc et bordeaux. Ce qui permet une dramaturge à trois niveaux avec le bordeaux qui focalise certains moments plus forts que d'autres. Il y a peu de texte et les plans se focalisent souvent sur des détails ou sur des éléments anecdotiques. Ces points à priori futiles apportent un coté humain et un effet de contraste avec les situations ou le contexte dramatiques.
La difficulté de grandir et l'incertitude de l'adolescence sont traités avec subtilité et sans concession sur fond de guerre et de tension en Israël.
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