AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de SZRAMOWO


Il arriva aux Saintes-Maries comme on commençait à danser au son des guitares et des accordéons. La grand-rue, étroite à ne pas laisser passer de front deux chars, était illuminée de lampions. Des toiles à voile tendues d’un toit à l’autre et qui, tout le jour, avaient répandu leur ombre sur ce corridor, pesaient maintenant immobiles sur une atmosphère lourde où montaient les relents du vin que les servantes versaient à toutes les tables sorties sur les trottoirs.
Une gaieté, une bonne humeur parfaite régnaient partout. Beaucoup de bruit, pas de querelles. Des éclats de rire, des propos farces lancés en passant, de la musique et, de temps en temps, l’éclat tonitruant des pétards que les gamins jettent sournoisement dans les jambes des consommateurs.
Peu de bohémiens dans cette rue ; ceux qui ne sont pas encore partis restent campés aux alentours, sur la dune et jusque sur la grève ; mais parmi le peuple des matelots, des guardians et des boutiquiers, quelques belles demoiselles passent, portant le noble costume des Arlésiennes. Devant elles, tous s’effacent avec des saluts, car on connaît leurs vertus domestiques et leur intrépidité à cheval.
Commenter  J’apprécie          10





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}