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Citation de chrislav


Les relations avec son père étaient devenues si distantes depuis son départ en Grèce que Melsi revenait rarement à Tirana et n'y restait alors que quelques jours.Les voisins qu'il avait connus autrefois étaient de plus en plus rares.Ceux qui ne partaient pas à l'étranger avec leur famille demenageaient dans les quartiers neufs où l'on construisait à tor de bras des immeubles plus grands et plus chers, équipés d'ascenseurs, de chauffage central et même de parkings.Leurs anciens logements étaient généralement repris par des familles pauvres qui avaient quitté les plaines du Sud ou les montagnes du Nord pour échapper aux vendettas qui y sévissaient.Si bien qu'on entendait parler presque tous les dialectes albanais dans la maison de son père : ceux du Sud, du Nord, de l'est, de l'Ouest, du Nord-Est et du Nord-Ouest.Cette réalité avait fait prendre conscience à Melsi d'être né dans un pays aussi minuscule que disparate, foisonnant de clans et de variantes lexicales.Un pays qui était resté un fidèle miroir de ce qu'avaient été les Balkans avant de voir éclore le concept d'État-nation emprunté à l'Europe de l'Ouest.
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