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3.98/5 (sur 64 notes)

Nationalité : Albanie
Biographie :

Gazmend Kapllani est un journaliste, poète et écrivain né en Albanie et résidant en Grèce, chercheur aux Etats-Unis. Il a vécu 20 ans en Grèce et écrit ses romans dans la langue de ce pays.

Il est en résidence au Collège Radcliffe (Harvard), où il doit faire des recherches et écrire un nouveau roman ayant pour héros le dictateur Enver Hoxha et l'écrivaine Musine Kokalari qu'il a emprisonnée et exilée.
Son roman le plus connu A Short Border Handbook a été traduit dans plusieurs langues.
Gazmend Kapllani est docteur de Panteion University à Athenes, avec une thèse dont le sujet est l'image des Albanais dans la presse grecque et des Grecs dans la presse albanaise.
Gazmend Kapllani est un militant des droits de l'homme.





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Source : http://www.radcliffe.harvard.edu/
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
En Grèce, quand un nouveau livre paraît, on prononce ce voeu :
" Qu'il tienne bien la mer ! "

(page 155).
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Le véritable immigré est un égoïste, un narcissique invétéré. Il pense que le pays où il est né n'est pas digne de lui. Il n'a pas mérité une telle pauvreté, une telle absence d'avenir, une telle violence, une telle corruption, tant de saletés, tant d'hypocrisie et si peu d'amour.
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Telle une balle dans le canon d'une arme, la tentation du suicide était aussi venue se nicher dans son cerveau. Mais il ne trouva jamais le courage d'appuyer sur cette gâchette imaginaire. Même humilié, il aimait encore la vie. Et cet amour de la vie l'amenait à accumuler humiliation sur humiliation.
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Tu comprends que tu es dans les Balkans lorsque tu vois que les musulmans sont des bons buveurs. Parce que c'est le seul endroit au monde où les musulmans boivent plus que les chrétiens.

[...]
Tu es dans les Balkans lorsque tu trouves toujours quelqu’un pour t'ouvrir sa porte et son âme, avant même de connaitre ton nom. [...]
Si un chauffeur de taxi t'arnaque, tu es à coup sûr dans les Balkans. [...]
Tu comprends que tu es dans les Balkans quand tu vois quelqu’un engloutir à s'en faire éclater la panse les spécialités culinaires du pays voisin qui est la bête noire du sien, et se trémousser à en perdre le souffle sur la musique de cet "ennemi national" le plus exécré
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A l'instar de certaines amours, certains pays sont une aberration : ils n'auraient jamais dû exister. Être né et avoir vécu dans un tel pays procure un désenchantement assez proche de ce que l'on éprouve quand on a gâché sa vie avec une personne qui n'était pas la bonne." Melsi était content de sa trouvaille. Craignant de l'oublier, il retrouva un peu d'énergie pour sortir son carnet et y consigner ces phrases, moitié en grec, moitié en albanais. (p.9)
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Cela étant, il ne suffit pas de bien maîtriser une langue pour se lancer dans l’écriture. Écrire est à la fois un plaisir et une thérapie. Une joie et un besoin. Pour écrire, il faut avoir le goût du jeu, aimer jouer avec les mots et jongler avec l’intrigue. Avoir envie de s’amuser et de souffrir en même temps. Tu ne te mets pas à écrire sans un certain masochisme. Tu écris parce que tu as confiance en toi et, en même temps, parce que tu doutes de toi.
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Les relations avec son père étaient devenues si distantes depuis son départ en Grèce que Melsi revenait rarement à Tirana et n'y restait alors que quelques jours.Les voisins qu'il avait connus autrefois étaient de plus en plus rares.Ceux qui ne partaient pas à l'étranger avec leur famille demenageaient dans les quartiers neufs où l'on construisait à tor de bras des immeubles plus grands et plus chers, équipés d'ascenseurs, de chauffage central et même de parkings.Leurs anciens logements étaient généralement repris par des familles pauvres qui avaient quitté les plaines du Sud ou les montagnes du Nord pour échapper aux vendettas qui y sévissaient.Si bien qu'on entendait parler presque tous les dialectes albanais dans la maison de son père : ceux du Sud, du Nord, de l'est, de l'Ouest, du Nord-Est et du Nord-Ouest.Cette réalité avait fait prendre conscience à Melsi d'être né dans un pays aussi minuscule que disparate, foisonnant de clans et de variantes lexicales.Un pays qui était resté un fidèle miroir de ce qu'avaient été les Balkans avant de voir éclore le concept d'État-nation emprunté à l'Europe de l'Ouest.
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Un voile de peur et de gêne recouvrait toute cette histoire qui, avec le temps, était presque devenue banale parce que dans ce pays, le seul moyen de résister au poids des événements qu'on redoute et qui peuvent à tout moment briser quelqu'un, c'est de les prendre tels qu'ils viennent, sans creuser d'avantage.
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Pour Melsi, le grec était une grande dame qui, après avoir voyagé dans le monde entier, avait perdu tout son éclat, alors que l'albanais était un montagnard indomptable, un peu cinglé et terriblement rétrograde, passé maître dans l'art de la survie.
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Il regarda la rue pleine de boue et les rares passants. " Ma ville !", murmura-t-il. Depuis sa naissance, cette ville avait été le malheureux jouet de tous les régimes politiques qui avaient balayé les Balkans : sultans, dirigeants albanais et étrangers, occupants venus d'ailleurs, monarques, fascistes, bolcheviques. La ville continuait cependant d'exister et de s'agrandir. Avec elle augmentaient le chaos, la misère, la boue quand il pleuvait, les cris dans les immeubles, le vacarme des voitures ; on voyait cohabiter des mendiants et des mafieux, des églises et des mosquées, ceux qui croyaient en Dieu et ceux qui ne croyaient en rien, une poignée de riches et un nombre impressionnant de nécessiteux, des poètes et des paranoïaques, des rêveurs et des tueurs à gages. Il était né dans une ville, dans un pays où on pouvait s'attendre à tout. Même à la réincarnation d'Einstein et au prénom que lui avait choisi son grand-père.
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