Citation de Cielvariable
Laurent était triste.
Comme il le faisait chaque fois qu’il n’arrivait plus à refouler ses larmes, il s’était installé devant la grande fenêtre de sa chambre. Flottant dans sa chaise hamac, le regard perdu, il parcourait sans même le voir le magnifique paysage qui s’offrait à lui. À quelques mètres, devant la maison, la rivière semblait se lamenter, serpentant laborieusement sur son lit desséché par un été beaucoup trop sec.
En temps normal, Laurent adorait regarder les courbes sinueuses des montagnes, un spectacle d’une grande beauté lorsque des nuages cotonneux visitaient les plus hauts sommets et laissaient entrevoir quelques éclats de soleil.
Mais aujourd’hui, il n’avait pas le cœur à s’émerveiller. Le panorama l’indifférait. En fait, Laurent n’avait envie de rien. Il attendait, les pieds dans le vide, sa chaise tournoyant mollement, alors que ses pensées vagabondaient en toute liberté.
Il aurait aimé que quelqu’un vienne le chercher. Tout de suite.
Si sa mère était montée à l’étage à cet instant, elle aurait trouvé un enfant dévasté par le chagrin et l’incompréhension. Un petit garçon de six ans, perdu et déchiré de remords inutiles. Parce que des remords, il en avait.
Mais personne ne monta.
Laurent demeura seul.
Il fit pivoter sa chaise afin de se détourner de la fenêtre et examina sa chambre dans l’espoir de trouver un jeu qui puisse l’intéresser. La pièce était grande et parfaite aux yeux de n’importe quel petit chevalier digne de ce nom. Son lit était grimpé au sommet d’un château de bois que son père avait construit pour son anniversaire, l’année précédente. Juste dessous, la salle d’armes débordait d’épées de mousse, de casques et d’armures. Avec le temps, Laurent et son père avaient fourni de nombreux accessoires au château: flambeaux, pontlevis, chevaux de bois et dragons maléfiques. Même Simon, qui était bien plus vieux que lui, prenait plaisir – à l’occasion – à l’accompagner dans ses aventures moyenâgeuses.
Simon…
Comme il le faisait chaque fois qu’il n’arrivait plus à refouler ses larmes, il s’était installé devant la grande fenêtre de sa chambre. Flottant dans sa chaise hamac, le regard perdu, il parcourait sans même le voir le magnifique paysage qui s’offrait à lui. À quelques mètres, devant la maison, la rivière semblait se lamenter, serpentant laborieusement sur son lit desséché par un été beaucoup trop sec.
En temps normal, Laurent adorait regarder les courbes sinueuses des montagnes, un spectacle d’une grande beauté lorsque des nuages cotonneux visitaient les plus hauts sommets et laissaient entrevoir quelques éclats de soleil.
Mais aujourd’hui, il n’avait pas le cœur à s’émerveiller. Le panorama l’indifférait. En fait, Laurent n’avait envie de rien. Il attendait, les pieds dans le vide, sa chaise tournoyant mollement, alors que ses pensées vagabondaient en toute liberté.
Il aurait aimé que quelqu’un vienne le chercher. Tout de suite.
Si sa mère était montée à l’étage à cet instant, elle aurait trouvé un enfant dévasté par le chagrin et l’incompréhension. Un petit garçon de six ans, perdu et déchiré de remords inutiles. Parce que des remords, il en avait.
Mais personne ne monta.
Laurent demeura seul.
Il fit pivoter sa chaise afin de se détourner de la fenêtre et examina sa chambre dans l’espoir de trouver un jeu qui puisse l’intéresser. La pièce était grande et parfaite aux yeux de n’importe quel petit chevalier digne de ce nom. Son lit était grimpé au sommet d’un château de bois que son père avait construit pour son anniversaire, l’année précédente. Juste dessous, la salle d’armes débordait d’épées de mousse, de casques et d’armures. Avec le temps, Laurent et son père avaient fourni de nombreux accessoires au château: flambeaux, pontlevis, chevaux de bois et dragons maléfiques. Même Simon, qui était bien plus vieux que lui, prenait plaisir – à l’occasion – à l’accompagner dans ses aventures moyenâgeuses.
Simon…
