Être, plutôt, une aimée.
C’est un constat foudroyant: au fond, je suis, j’ai toujours été, une aimante. Une aimante débordante, expansive et intense, trop intense. Être une aimée aura été un choix, un mécanisme de défense, la façon qu’une fillette encore verte, perfectionniste à l’excès, aura trouvée pour se relever et rester debout, alors qu’elle avait le flanc strié d’une large blessure d’amour béante. C’est d’une tristesse infinie.