À qui la faute ? à moi. Plaignez ma triste nature qui s’est habituée à vivre dans un cercueil scellé, et haïssez les hommes qui m’y ont forcé. Voilà un mur de prison, disiez-vous hier, tout viendrait s’y briser — Oui, George, voilà un mur, vous n’avez oublié qu’une chose, c’est qu’il y a derrière un prisonnier.
[…]
Plaignez-moi, ne me méprisez pas. Puisque je n’ai pu parler devant vous, je mourrai muet. Si mon nom est écrit dans un coin de votre coeur, quelque faible, quelque décolorée qu’en soit l’emprunte, ne l’effacez pas. (Alfred de Musset)