En écrivant ces lignes, je me surprends à la comprendre, voire à l’excuser. En ai-je vraiment l’intention ? C’est un peu confus dans ma tête, je l’avoue. Depuis quelque temps, on revient au besoin de déboulonner certaines statues. Est-ce bien ? Est-ce mal ? J’ai du mal à trancher.
Un soir, je passe sur la grande route qui borde la maison de George Sand, à Nohant. Chaque fois qu’il m’arrive de le faire, je ralentis mon véhicule pour mieux appréhender le plaisir que je ressens à la vue de cette demeure restée en l’état. Deux croisées du premier étage sont faiblement éclairées. Je perçois parfaitement cette lueur ténue à travers les branches des deux cèdres que la romancière planta à la naissance de ses enfants. Ils sont toujours là, bien vivants, comme un pied de nez à notre pauvre longévité.