LES PETITS VOYOUS
Les petits voyous s’en vont à l’école. Ils ramassent des cailloux pointus pour rayer les voitures. Les plus belles, le plaisir est plus fort.
Les pardessus des petits voyous sont trop courts. La mère est manœuvre à l’usine. Elle taille dans les vieux effets, entre onze heures et minuit. La baraque est froide. Ses doigts sont gourds.
Les enfants sont couchés dans le même lit. Ils ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre la misère.
À force, la misère, elle met des pierres dans les mains.