Georges Lubin

Voilà un album assez classique pour consacrer un écrivain qui ne l'est pas vraiment. On ne lit plus beaucoup George Sand, et ne l'ayant jamais lue moi-même, je ne saurais dire s'il faut le regretter. Son statut de femme de lettres conduit l'Education Nationale à reparler d'elle ce qui est sans doute très bien.

En revanche, la vie de cette femme profondément libre (plus libre d'ailleurs que féministe), humaniste et attachante est un roman à part entière. Amante de Musset et Chopin, amie de Stendhal, Flaubert et beaucoup d'autres, elle n'a pas vécue du scandale, ni pour le scandale, sans pour autant le craindre.

L'iconographie rassemblée par Georges Lubin en 1973 pour l'album de la Pléiade nous introduit assez sobrement dans l'univers d'Aurore Dupin, épouse Dudevant (et non Sandeau comme je le croyais). Ses portraits sont nombreux et de qualité, et le lecteur a un peu l'impression d'entrer par effraction dans son cher Nohant.