Le dos crépitant, la tête rincée de lumière, un instant le présent seul m'occupait. (...)
Je buvais au commencement du monde avant que l'homme soit devenu triste. L'eau et l'azur chantaient dans mes veines.Mon gosier était anonyme, grec ou indien, hors d'époque et d'histoire, une coulée primitive. Je ne savais plus que les usines et les armées existent, qui étaient mes parents, mon âge, mes rapports de prolétaire avec la société. Je buvais du temps pur, un bref instant d'illumination.
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