Il y avait un banc à quelques mètres de là. Je m’y assis et fixai le trottoir entre mes pieds.
Il fallait aviser. J’ai un ami, Szabo, qui est de bon conseil. Oui, j’allais aller le voir sans attendre. C’est ce que je me dis tout en regardant mes chaussures. Mais je n’arrivai pas à me décider, comme si une charge pesait sur mes épaules. Je restai un moment sans bouger, même quand un homme vint s’asseoir à côté de moi, sortit une boîte de sardines de sa musette, l’ouvrit et avala les poissons un par un, sans pain, et presque sans mâcher. Après quoi, il s’essuya les doigts sur sa jambe de pantalon et repartit silencieusement.