Tous les peuples indo-européens, dans leur état primitif, ont professé l'immortalité des êtres. Il en est résulté des moeurs, des pratiques religieuses que nous aurons l'occasion d'étudier en Grèce. Nous comprendrons alors la valeur des marques de respect et de vénération accordées par l'hindou à sa femme, notamment l'exercice du culte, la possibilité pour elle d'offrir le sacrifice, de composer les hymnes et le soin d'enseigner la morale et la religion aux enfants.
La femme n'a pas que cette fonction religieuse, elle joue un rôle domestique : elle est maîtresse de maison. L'hymne des noces lui en décerne le titre, et si son mari est appelé chef : Pati, et maître de maison : Grihapati, elle est nommée Patni, Grihapatni.
L'aboutissement inévitable des régimes démocratiques c'est l'étatisme. Il n'en fut pas autrement en Grèce. La politique, qui occupe quasi entièrement l'esprit et le temps du citoyen, en vient à dominer les institutions non seulement publiques mais aussi privées. L'État réglemente tout. Il a déjà décidé que le célibat est un délit, que la stérilité de la femme entraîne pour l'homme l'obligation de demander le divorce. Il va plus loin, il régit jusqu'aux détails de la vie journalière et puisque nous parlons de la femme, il l'enferme dans le gynécée, fixe ses heures de sortie lorsqu'elle est mariée et règle jusqu'aux détails de sa toilette.