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Citation de Woland


[...] ... C'était à se demander parfois si les Colombani ne le faisaient pas exprès ! Dupuche passait quand il voulait sur la place : il était sûr d'apercevoir Christian accoudé à la caisse, Christian qui avouait lui-même ne s'être jamais occupé de l'hôtel. Chaque matin, il arborait un complet propre - il lui arrivait d'en changer pendant la journée ! - et ses cheveux sentaient de plus en plus le salon de coiffure. Il restait là des heures à sourire à Germaine, à lui raconter des histoires qui la faisaient rire.

Si Dupuche entrait, il se contentait de lui toucher le bout des doigts en disant :

- "Ca va ?"

Quant à Germaine, non seulement elle se portait à merveille, mais elle était en beauté. A croire qu'elle était née pour vivre derrière la caisse d'un grand hôtel. On la sentait ferme, sûre d'elle, quiète aussi et c'est tout juste si elle ne levait pas la tête vers son mari comme s'il eût été un client.

- "Tu as quelque chose à me dire ?"

Oui ! non ! S'il commençait, ce serait trop long. Sans compter qu'après, leurs relations deviendraient plus désagréable.

- "Je passais ..." s'excusait-il.

Et derrière lui la vie reprenait son cours. Christian et Germaine riaient de futilités comme peuvent rire les amoureux et les vieux Colombani approuvaient.

Car ils approuvaient, cela ne faisait de doute pour personne. Tout le monde savait que Christian était pincé. Or, Tsé-Tsé et sa femme étaient ravis, entouraient le couple de sourires complaisants, lui ménageaient des moments de solitude comme à des fiancés.

Et Dupuche alors ? Car il était marié ! De quoi avait-il l'air ? Prenait-on les paroles de Jef à la lettre et espérait-on qu'il ne tiendrait pas le coup un an et qu'il laisserait ainsi la place libre ? ... [...]
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