A la très chère, à la très belle
Qui remplit mon cœur de clarté,
A l'ange, à l'idole immortelle,
Salut en l'immortalité (...)
Charles Baudelaire
A la très chère, à la très belle
Qui remplit mon cœur de clarté,
A l'ange, à l'idole immortelle,
Salut en l'immortalité (...)
Ch
On s’impatiente d’attendre le projectionniste qui arrive enfin. Il extrait de sa camionnette ses bobines de pellicule et son appareil qu’il installe, écartant les verres, sur le comptoir de zinc, en l’orientant vers l’étroite fenêtre qui donne sur la salle de bal. Les images sont projetées directement sur le mur irrégulier du fond, à l’endroit où se tient d’ordinaire l’orchestre.
Certains refusent ce progrès et, durant la projection, restent accoudés au comptoir, préférant aux illusions du cinéma celles que procure l’alcool.