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Critiques de Gérard Lebrun (2)
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Kant sans kantisme

Critique de Maxime Rovere pour le Magazine Littéraire



Kant aurait pu devenir un dinosaure, Gérard Lebrun en a fait une prise électrique. Dans une langue souple et drôle, ses articles ont transformé la promenade de Königsberg en un formidable jeu de piste. Ici, nul n'entre s'il pontifie. Pour démontrer que la pensée de Kant est mobile, l'auteur reconstitue pas à pas le cheminement d'une question à l'autre, en se riant d'une consécution trop naïve (« Leibniz pensait que... puis Kant pensa que... », p. 56) ou de « l'interprétation "continuiste" de Kant à Hegel » (p. 121). La philosophie est faite de déplacements et de prises de risques. Telle est ce qu'on pourrait appeler la méthode Lebrun : reconstituer un contexte problématique, présenter la situation initiale de Kant et, s'identifiant à lui, montrer comment se détermine son itinéraire. Pour comprendre le rôle de l'espace dans l'élaboration de la pensée kantienne, il faut en revenir à un « embarras » plus personnel. Au départ, Kant ne voit pas comment concilier les exigences des sciences exactes et celle de la métaphysique. Où est la vérité lorsque les deux domaines se contredisent ? D'un côté, la physique suppose notamment la divisibilité à l'infini de la matière, et la géométrie la continuité de l'espace ; de l'autre, la métaphysique pose qu'un tout actuellement infini est impossible. En réponse, Kant se met à élaborer la division entre l'intuition et la pensée, entre le phénomène et la chose en soi. Ces concepts philosophiques fondamentaux, dont la fonction est de ruiner la métaphysique, ne sont donc rien d'autre que des outils destinés à résoudre des problèmes issus d'autres champs du savoir. De la même manière, avec la même aisance virtuose, Lebrun montre comment Kant part de Hume pour entrer dans sa démarche critique, ou encore comment il modifie le concept d'erreur. Lebrun dit vrai lorsqu'il écrit : « Si j'ai choisi un sujet apparemment technique [...] ce ne fut pas dans l'intention de donner une leçon d'histoire de la philosophie, mais pour montrer [...] qu'une doctrine philosophique digne de ce nom ne se construit jamais au seul niveau de la spéculation » (p. 52). Ce que devrait être toute histoire de la philosophie.
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Pascal, Tours, détours et retournements

Pour Gérard Lebrun et Pascal, l'ordre des pensées n'est soumis à aucune étiquette.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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