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3/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Natif de la vallée de la Saône, mais avec un grand père Toulonnais, Gérard Recorbet est depuis toujours attiré par la mer et les bateaux. Nature oblige!
Pendant plus de vingt ans, il navigue avec sa famille à bord de "Caprice" , leur voilier. La retraite venue, le temps lui permet de transformer cette attirance en passion qu'il conjugue avec l'envie d'écrire.
Il change d'époque et plonge dans l'histoire du XVIIe siècle à la découverte de la "Royale" et des vaisseaux de ligne de Louis XIV. Il passe alors de longues heures aux archives nationales et dans les services spécialisés des différents musées nationaux de la Marine.
Deux ouvrages concrétisent de passionnantes recherches.
Elargissant ensuite ses investigations, il se lance dans l'étude de l'histoire du bateau depuis ses origines préhistoriques jusqu'à nos jours.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
"Voiles au vent !!!"
Le cri de la vigie d'en haut a traversé le silence du matin comme un coup de feu. Il est immédiatement suivi d'un second.
"Trois voiles par bâbord avant".
Louis Beaussier comprend que ce qu'il redoute depuis des heures, voire des jours vient d'arriver.
Nous sommes au matin du 4 août 1710.
La brume matinale s'est dissipée en grande partie depuis l'aube et les rayons du soleil, encore bas sur l'horizon, font ressortir la couleur bleu-marine de la mer, doucement mouvementée par quelques soubresauts d'une houle d'est finissante.
Beaussier a passé une mauvaise nuit, sans trouver le sommeil et est monté plusieurs fois sur le pont pour tenter de trouver le calme; à chaque fois, ses yeux ont essayé de percer les ténèbres éclairés par un ciel largement étoilé.
Mais en vain, et cela n'a rien fait pour le rassurer.
Pendant cette nuit, les soldats de faction devant les portes des cabines des officiers, et des divers accès à l'intérieur du bâtiment, ont pu le voir arpenter les gaillards d'avant et d'arrière, ainsi que le pont supérieur, les mains dans le dos, pensif, plus nerveux qu'à son habitude. Et la garde du fanal, à l'extrême arrière du navire l'a aperçu, scrutant longuement un invisible horizon........
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Immédiatement après avoir entendu la vigie, il a eu le sentiment que ces vaisseaux étaient anglais. Il en est sûr maintenant. Malgré les trois à quatre lieues qui les séparent de la flûte, il vient de reconnaître deux vaisseaux de ligne, d'au moins cinquante canons chacun, et le pavillon de l'Union Jack se distingue parfaitement à l'arrière des bâtiments.
"Quels sont les ordres, capitaine?" demande le lieutenant Estignoles monté sur le pont à l'appel de la vigie et qui vient de se glisser discrètement derrière Beaussier.
"Avec ce vent qui se lève, nous ne pouvons pas passer. Il faut nous mettre à l'abri."
"Porquerolles?" propose l'officier.
"Même en tirant un bord sur Hyères, ils nous couperont le route la route au milieu de la baie. Nous ne sommes pas assez rapides. Il vaut mieux aller à Port-Cros. Nous y serons sous la protection des forts. Vous ferez abattre, puis nous virerons et nous doublerons Bagaud par le nord.
"A vos ordres, capitaine!"
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Comme tout bon toulonnais, fils de marin et d'une famille de pêcheurs, Louis Beaussier connaît très bien le secteur, et les îles d'Or. Il sait qu'avec le mistral qui se lève, les vaisseaux anglais seront rapidement sur lui. Toute remontée au vent est impossible et tout tentative de fuite inutile. Il doit se résoudre à combattre, en se faisant aider par l'artillerie des forts de l'île.
"Faites préparer le bâtiment pour le combat. Dès que nous aurons mouillé, nous ferons débarquer les soldats et les matelots. Seuls les équipes de canonniers resteront à bord avec les officiers et la maistrance."
Puis il se dirige d'un pas alerte vers sa cabine.
A cet instant, il a le sentiment que le destin de la "Baleine" est scellé......
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Beaussier aperçoit au large un second vaisseau qui semble manœuvrer pour passer entre les deux îles. Mais il est encore trop loin pour que l'on puisse estimer sa puissance. Cependant, son allure générale et l'importance de sa voilure laissent supposer qu'il s'agit encore d'un bâtiment de fort tonnage avec un armement en rapport.
"Il ne sera pas opérationnel avant une demi-heure, celui là, le temps qu'il mouille", pense tout haut le capitaine.
Puis son regard se porte à nouveau vers le Bedford. Les Anglais sont en train de carguer leurs voiles basses, laissant en place les huniers et les perroquets.
"Lieutenant", dit-il en se tournant vers Estignoles:
"Dites à Lartigues d'ouvrir le feu. Qu'il tire à démâter !"
L'ordre est immédiatement transmis vers l'entrepont.
Dans la batterie, le maître canonnier et l'ensemble des servants sont sur le qui-vive depuis quelques instants déjà, à l'écoute de l'ordre tant attendu. Comme l'a souhaité son commandant, Lartigues a préparé ses pièces pour un tir à démâter.
Les Anglais, eux, pratiquent le tir "à plein bois", c'est à dire qu'ils prennent pour but la coque du navire ennemi, de manière, si possible, à faire pénétrer un boulet par l'un des sabords ouverts et à causer de ce fait des ravages importants sur le personnel servant du vaisseau adverse, afin de l'amener ainsi à se rendre ou à rompre le combat, si ce dernier à lieu en pleine mer.
Lartigues, comme la plupart des canonniers français, au contraire, pratique le tir dit " à démâter", cherchant par-là, à endommager la mâture et le gréement de l'adversaire, pour l'immobiliser et ensuite, l'attaquer à l'abordage ou l'obliger à se rendre, ou encore à décrocher du combat si ce dernier semble mal engagé, malgré les bons résultats de la canonnade.....
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