Comme André Geerts ou Olivier Tallec, Glück joue dans la cour de l'absurde et du décalage. Les couleurs sont moins tendres, son univers est plus gris. Ses personnages plus mornes, presque absents. Une menace larvée semble se cacher sous les tables aux nappes bien tirées et sous les pans des manteaux des messieurs bien habillés. Il suscite le sourire tout en insinuant un petit malaise. On se dit que la situation pourrait facilement déraper, l'inhumanité gagner la partie. On circule sur la ligne de partage des eaux. Le ciel a beau être bleu, le sourire bon enfant du photographe a quelque chose d'inquiétant. Cette ambiguïté, entre vie d'impuissance et capacité à détruire, donne sa saveur à l'album.
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ce volume est composé d'une succession d'illustrations accompagnées par une légende. Le quotidien joue parfois avec l'absurde, et l'absurde fait parfois parti du quotidien. Des choses simples exprimées avec beaucoup d'humour.
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