J'étais si ému que, pour me réconforter, je suis allé au buffet boire un cognac et, peu habitué à une telle boisson à une heure si matinale, j'étais comme ivre. Je regardais de tous mes yeux cette ville où j'aurais voulu avoir tant d'ami et où je venais, malgré moi, comme un étranger, comme un ennemi.
Ce n'était pas possible, je ne voulais pas être l'ennemi des Français, mais leur ami, leur protecteur, selon la devise que je trouverai plus tard dans Jünger : "La vraie force est celle qui protège".
Comment allais-je vivre cette situation qui, à la fois, m'angoissait et me comblait de bonheur ?