Moi qui viens de la bruine…
extrait 7
Moi qui viens de la bruine aux contours indécis
Tes grondements déchirent le conforme
Dans le blanc mutique alentour
Ô mon exotique des grandes terres plates
Où la Baltique lèche une île aux pétunias
Je t’offre en ces jours parallèles où je t’écris
Des bijoux lents comme un dimanche
Des saphirs sertis de sentiers côtiers
Colère basse retirée au rythme de marée
Mots coquillages dans un verger de pommiers
Nacre et fleurs unies par l’écume
Ô tu dansais dansais en koré décalée
J’arpente au petit bonheur une grêve végétale
Aucune réponse à la devinette de l’océan
Le sable rosit derrière un vol de pétales
Sous ce ciel, cette nuit, loin de toute hypothèse :
Ton éternité dans mon temps périssable
/Esprit poétique n°3 – Hélices poésie, 2010