Le grand opéra puise à deux sources différentes. Nourri par la philosophie des Lumières, il ne cesse de mettre en garde contre l'intolérance et les dérives du pouvoir. Habité par l'illusionnisme romantique, il invite justement à réfléchir à la production des illusions, à la manipulation des consciences, à l'emprise du symbolique sur les individues et les foules. Fort de ces deux héritages, le grand opéra délivre une vision sceptique du monde, qui résonne fortement avec le désenchantement contemporain.