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Citation de dreoilin


Les paradoxes de monsieur Pond était d'une espèce très singulière. C'est qu'ils constituaient des défis paradoxaux à la loi du paradoxe même. On a décrit le paradoxe comme "la Vérité posée sur la tête afin d'attirer l'attention". On a défendu le paradoxe en se basant sur le fait que tant de sophismes en vogue ne tiennent encore sur leurs pieds que faute de tête sur laquelle se tenir. Mais il faut admettre que, à l'instar d'autres mendiants ou charlatans, les écrivains essaient trop souvent d'attirer l'attention. Ils placent bien en évidence, dans quelconque réplique, en début ou fin de paragraphe, des remarques d'un genre provocateur.
Ainsi quand Bernard Shaw écrit : "La règle d'or est qu'il n'est de règle d'or", quand Oscar Wilde observe : "Je peux résister à tout sauf à la tentation", ou quand un écrivaillon plus terne (à distinguer des premiers et rachetant ses pêchés d'antan par cette tâche plus noble : la célébration des vertus de M. Pond) professe pour défendre les violons d'Ingres, les amateurs et le commun des cancres tels que lui : "Si une chose vaut la peine d'être faite, elle vaut la peine d'être mal faite". Les écrivains succombent à de pareilles formules. Lors, les critiques leur reprochent de "vouloir faire de l'effet", et les auteurs de rétorquer : "pourquoi sinon écririons-nous ? pour n'avoir pas d'effet ?". C'est une scène sordide.
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