J’ai oublié l’instant, le confinement, la lassitude qui
s’immisce, et l’avenir qui ne trouve plus ses crayons pour
se dessiner. Même plus une ébauche, l’esquisse débutante
d’un trait que le peintre jette sur sa toile, telle une étincelle
qui fuserait de braises languissantes.
J’avais envie de fuir cette réalité, changer de peau. Ne
retenir que le spectacle qui s’offrait à moi, muet et grandiose,
d’un monde paisible qui va, ignorant mes espoirs,
riant de mes craintes, un monde accompli peuplé d’hommes
imparfaits, sots et présomptueux.
Je ne veux désormais collectionner que les moments de bonheur.
Stendhal.
Ce serait si simple, si nécessaire aussi…