L'inculpé est au centre de cette vaste offensive juridico-policière. Il s'agit de dévoiler son passé, de mettre à jour les événements majeurs ou d'apparence minuscule qui l'ont déterminé, de rassembler enfin le maximum d'indications sur sa personnalité. Le sytème judiciaire français veut en effet qu'on juge un homme et non pas un crime. C'est un singularité par rapport à la plupart des pays étrangers, notamment anglo-saxons, dont les jurys se bornent à juger de l'innocence ou de la culpâbilité sans tenir compte des éléments biographiques et psychologiques. Ainsi devant les cours britanniques, il n'est pas permis à l'accusation de faire état du casier judiciaire. Le jury n'a pas à savoir qu'un home poursuivi par exemple pour agression à main armée a déjà été condamné trois ou quatre fois pour la même infractions : c'est à l'accusation d'apporter les preuves de la culpâbilité dans le cas précis qui soumis.