"Quand je me surprends à réagir à une situation donnée de manière disproportionnée (ce qui arrive encore trop souvent), j'essaie d'engager un dialogue intérieur avec moi-même. Je me demande quel âge j'ai l'impression d'avoir. En général, une réponse me vient assez rapidement. Souvent, c'est trois ans. Parfois six, et, de temps à autre, j'ai le sentiment d'être un nouveau-né. Je demande alors à ce moi plus jeune ce dont il a besoin et j'essaie de trouver des manières de l'apaiser et de le réconforter qui conviennent à son âge. Ça paraît dingue, mais ça marche. Souvent, j'ai envie d'attention, d'un geste affectueux. Je discute avec cette part de moi et je cherche à la rassurer, comme je le ferais avec un enfant. Dès que je réponds à ses besoins, ma part adulte peut alors reprendre le cours de sa journée en agissant comme une personne mûre, non une enfant blessée." J.N.