Et en plus ce salaud est cultivé, se dit-il. Il contemple en silence la triste image de la Flaca réduite en morceaux. Il a du mal à réfléchir au milieu de cette odeur de poulailler et d’encens. Le coupable a une belle calligraphie et un sacré courage ! Ou une haine redoutable. Il fallait du culot pour s’introduire dans ce quartier, règne de la kalachnikov, où tout s’achète et se vend, à commencer par la vie, où la seule chose qui compte, c’est d’être protégé par la Santa Muerte. Tout le monde prie la Flaca, tous demandent sa protection, elle est le dernier espoir quand toute espérance a été perdue. Quand on n’attend plus rien de la charité de Dieu ou des hommes.