Guido Achille Mansuelli

Belges : Ensemble de tribus celtiques, mêlées d'éléments germaniques, installées au temps de César dans le nord de la Gaule, entre la Seine et le Rhin. Il semble que les Belges aient occupé depuis le néolithique le Massif schisteux rhénan et se soient établis en Gaule aux environs de 500. Bien que certains d'entre eux (Trévires, Nerviens, Aduatuques) se soient réclamés des Germains, avec lesquels les Romains les confondirent souvent, on suppose que les Belges descendaient de Celtes originaires des pays situés au nord du Main. Certaines tribus ou fractions de tribus (Cantii, Catuvellauni, Atrébates, Durotriges, Trinobantes) émigrèrent à l'époque de la Tène II et s'établirent dans les sud-est de la Bretagne et en Irlande. A dater du IIIe siècle avant notre ére, les Belges prirent une part très active à toutes les expéditions celtiques en Asie mineure et dans les Balkans, où l'armée de Brennus était composée presque exclusivement de Belges, qu'en Italie (les Gésates, en particulier, jouèrent un rôle important) et en Espagne. Les qualités guerrières des Belges étaient d'ailleurs remarquables: ils furent les seul à arrêter l'invasion des Cimbres et des Teutons (105) et, lors de la conquête romaine, les plus redoutables adversaires de César. Après les avoir soumis (57 avant notre ère), ce dernier groupa les territoires belges en une seule province, la Gaule Belgique, qui avait pour capitale Durocorturum (Reims). Les régions de la rive gauche du Rhin furent détachées au 1er siècle de notre ère pour former les Germanies inférieure et supérieure.

965 - [p. 424]

... mais beaucoup plus que celle de la pierre, l'industrie typique des Néolithiques est celle de la cramique. Elle ne deviendra que plus tard un artisanat. Elle n'a pas partout existé au premier stade de la néolithisation, où les récipients furent souvent creusés dans la pierre. Mais elle s'impose vite, présente dans tous les foyers, industrie familiale et mêlée de ce fait à la vie intime des civilisations. Elle sera pour l'archéologue une source précieuse, l'un des éléments les plus importants pour déterminer les chronologies et identifier les différentes cultures. Grâce à elle, il disposera d'objets guides d'une très grande sensibilité dont les nuances exprimées par les formes, la technique, le décor constituent un véritable langage archéologique. Langage commode qu'on a utilisé, passant de l'objet au mot guide, pour désigner les peuples et les civilisations : peuples de la céramique rubanée, ou cardiale, civilisation du gobelet en entonnoir, qu'il serait trop long de définir par l'énumération de toutes leurs caractéristiques. Mais il importe de ne pas oublier qu'il s'agit là de terme largement conventionnels.

940 - [p. 44]

Séquanes : Peuple de la Gaule celtique qui doit son nom à la Seine (Sequana). A la fin du IVe siècle av. notre ère, les Séquanes durent abandonner le nord de la Gaule pour venir se fixer en Franche-Comté. Alliés des Arvernes ils sollicitèrent l'aide d'Arioviste contre les Eduens.

973 - [p. 499]